Ortie friches et buissons - Sirop

Bouteille de 250 ml
Ortie, cenelle, mûre, sureau, prunelle...
Sirop Le goût de l'ortie se marie bien avec celui des fruits sauvages qui l'accompagnent. Ce sirop est très apprécié en sirop à l'eau et en kir. Il donne également de bonnes tisanes fruitées.

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Plantes

Il y a beaucoup à dire sur l'ortie Urtica dioïca ! Tout comme le sureau et la bardane, c'est une plante compagne de l'homme qui apprécie les sols frais enrichis par nos activités. C'est la raison pour laquelle il faut se méfier des endroits où elle pousse car ils peuvent avoir été pollués. C'est l'un de nos meilleurs légumes sauvages, riche en protéines, en vitamines A et C, en sels minéraux et en oligo-éléments. Son goût et sa texture sont agréables et peuvent être mis à profit dans de nombreuses recettes. Nous la préférons préparée à l'étouffée avec des oignons ou encore en tarte avec du fromage de chèvre ou du Neufchâtel (fromage de vache au lait cru du Pays de Bray).

Sur nos terrains, les zones d'orties ne sont pas "fixées", mais progressent ou régressent en fonction de la matière organique disponible. Les poules et surtout leurs fientes riches en azote, favorisent son extension dans les zones les plus fréquentées autour du poulailler. Nos vaches Highlands tendent à la faire régresser, tout comme les fauches manuelles suivies d'un ramassage.

L'ortie est une manne pour de nombreux insectes notamment pour plusieurs espèces de papillons dont les chenilles se développent sur la plante : le vulcain, la petite-tortue, le paon du jour, l'écaille martre Le bouvreuil apprécie ses graines, surtout à la mauvaise saison.

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L'aubépine monogyne Crataegus monogyna est un arbuste très répandu dans nos campagnes. Il aime la lumière, est indifférent à la nature du sol et résiste bien au pâturage grâce à ses épines acérées. Sa floraison embaume la campagne au mois de mai et attire de nombreux butineurs dont l'abeille domestique. On y observe souvent la cétoine dorée, gros coléoptère vert métallisé qui broute littéralement les fleurs. Une aubépine peut vivre très vieille, l'âge de l'aubépine de Bouquetot dans l'Eure est estimé à 580 ans !

Les fruits, disposés en grappes, ressemblent à des minuscules pommes rouges à chair blanche et farineuses. Ils sont comestibles crus mais fades. Ils prennent tout leur potentiel à la cuisson. Ces fruits sont très abondants et ils restent longtemps accrochés, c'est une réserve de nourriture automnale importante pour de nombreux oiseaux. L'aubépine peut servir de porte-greffe pour de nombreux fruitiers tels que poiriers, néfliers et cormiers. Les fleurs fraîches ou séchées donnent des infusions agréables et elles peuvent servir à aromatiser différents mets

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Les ronces Rubus sp. jouent un rôle très important, elles précèdent le retour de la forêt en permettant l'apparition de jeunes arbres au sein du roncier. C'est un lieu où les oiseaux trouvent refuge et où ils ressèment de nombreuses graines de ligneux dans leurs fientes. Le roncier, de par l'action des ses racines, sa production importante de biomasse (tiges, feuilles et racines), l'ombrage et la protection qu'il crée, modifie la nature du sol qui devient de plus en plus forestier, c'est-à-dire souple et riche en humus. Les arbres y germent facilement, ils ne sont pas concurrencés par les plantes herbacées et ils grandissent à l'abri de la dent des herbivores. Petit à petit ils vont sortir du roncier et finir par lui prendre toute la lumière.

Nous nous inspirons de ce principe pour implanter des arbres. Nous réalisons des "rouleaux" de ronces coupées pour couvrir à l'avance les zones de plantation. Nous utilisons également les ronces en couronnes autour des plantations pour dissuader les poules d'éparpiller un paillage plus fin, ou pour tenir à distance lièvres et lapins, grands amateurs de jeunes écorces, ou encore pour éviter que des chevreuils n'y frottent leurs bois.

En début d'été, la floraison de la ronce attire de nombreux butineurs. C'est une ressource de nectar et de pollen importante pour les abeilles domestiques. Les mûres sont un des rares fruits sauvages à être encore récoltés dans la région. De nombreux animaux profitent de cette aubaine, comme le renard qui s'en gave et est considéré comme le principal semeur de ronces. Le muscardin, sorte de petit loir roux présent sur nos terrains, fait souvent ses nids d'été dans les ronciers, à cette saison il apprécie les mûres mais aussi de nombreux autres fruits et des graines.

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Le sureau noir Sambucus nigra est un arbuste omniprésent en Normandie dont l'humidité et la richesse des sols lui conviennent bien. C'est une plante "compagne" de l'homme car elle a besoin de lumière et de matière organique. À la fin du printemps, les fleurs, regroupées en corymbes (sortes d'ombelles) blanc crème, sont délicieusement parfumées. Elles se préparent en beignets, tisanes, limonades, pétillants Les baies sont noires et luisantes, elles arrivent à maturité à la fin de l'été. Elles se font cuire pour entrer dans la préparation de crumbles, tartes, gelées, confitures, sirops.

Attention à égrapper même sommairement fleurs et fruits avant utilisation : toutes les parties vertes de la plantes sont purgatives et vomitives, tout comme les fruits non cuits consommés en quantité !

Attention aussi à la confusion avec le sureau hièble Sambucus ebulus, plante herbacée qui pousse en colonies et dont les fruits sont amers et toxiques. Pour différencier ces deux espèces, voici deux critères très simples : le sureau noir fait du bois, pas le hièble, d'où son nom ; les grappes de fruits du sureau noir sont retombantes (fruits en bas), celles du sureau hièble sont dressées.

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Le prunellier Prunus spinosa est un petit prunier sauvage qui est aussi connu sous le nom d'épine noire, en référence à la couleur foncée de son écorce. C'est un arbuste pionnier qui s'installe souvent sur les sols ayant été "maltraités". Il s'étend ensuite assez rapidement grâce à ses drageons conquérants. Toutes les parties jeunes de l'arbuste, et en premier lieu les drageons, sont acérés de longues épines. Rapidement des zones étendues deviennent impénétrables ! La floraison blanche est fournie et précoce (mars). Les abeilles profitent de cette ressource inespérée de nectar et de pollen au sortir de l'hiver.

Les prunelles arrivent à maturité à l'automne, elles sont souvent si astringentes qu'il est difficile de les déguster sans faire la grimace ! Les gelées les adoucissent un peu mais plus on attend et moins il y en a ! Certains pieds ont des fruits plus doux que la norme, pour les repérer il faut tout goûter De nombreuses utilisations sont possibles : gelées, confitures, sirops, liqueurs.

Avec les pousses printanières, on peut réaliser du vin d'épine, très connu dans l'ouest de la France. L'arbuste peut servir de porte-greffe pour pruniers, cerisiers et autres espèces du genre prunus. Il sert de refuge à de nombreux oiseaux qui y construisent souvent leur nid. Nous nous servons des rameaux pour protéger certains jeunes plants du grattage des poules, du grignotage des lapins ou des lièvres, des frottis des chevreuils, etc.

Sirop

Infusion de mûres * Rubus sp. sureau * Sambucus nigra cenelles * Crataegus monogyna  prunellier * Prunus spinosa  et têtes d'orties * Urtica dioica
sucre de canne *
* ingrédients issus de l'agriculture biologique et du commerce équitable pour le sucre

1 part de sirop pour 6 à 8 parts d'eau :
- dans de l'eau fraiche,
- dans un verre de lait,
- en tisane avec de l'eau chaude,
- en kir avec du cidre ou du vin blanc,
- pour napper un yaourt ou du fromage blanc.

Récolte

Presque toute l'année de la fin de l'hiver à la fin de l'automne pour l'ortie.
On trouve des mûres d'aout à fin septembre,
Des cenelles, des prunelles et du sureau en septembre.
Récoltés sur nos terrains certifiés en agriculture biologique par ECOCERT